C’est quoi « être coopérateur.trice » ?

« J’aime les valeurs associées à l’organisation en coopérative. Je pense que depuis peu les lignes bougent et nous sortons doucement de l' »ignorance » dans lesquels nous étions baignés. Que ce soit sur l’origine de notre nourriture ou sur la rémunération de nos producteurs. Je crois fondamentalement en l’idée d’économie locale comme étant le seul modèle pérenne. J’aime me dire que mon argent va directement dans les mains d’un producteur local qui vit de ses produits, sans être étranglé par les mains d’une concurrence impossible à tenir sur une échelle internationale. »

Pour développer son projet, la coopérative Agricovert a besoin de fonds propres. Grâce à différents appels à coopérateurs, depuis 2011, nous avons pu investir dans des camionnettes, des balances, du matériel pour les magasins, des ateliers de transformation (cuisine traiteur et boucherie), des chambres froides, etc … C’est grâce à ces investissements qu’Agricovert peut mettre son infrastructure à disposition de 35 producteurs et proposer une gamme de plus en plus étendue de produits à ses mangeurs, qu’ils viennent par le webshop et les points de dépôt, ou qu’ils se rendent dans les magasins (à côté de Quatre-quart à Court-Saint-Etienne ou à Gembloux). Le capital reste toutefois ouvert en permanence, la coopérative peut accueillir à tout moment de nouveaux coopérateurs.trices

« Pour moi, il s’agit d’un double engagement : à la fois symbolique et matériel. En effet, devenir coopérateur c’est marquer son adhésion à un projet et la somme constituant la part (ou les parts) est la preuve tangible de cette adhésion : le coopérateur accepte de mettre à la disposition d’Agricovert une somme donnée afin de faire fructifier le projet. Ceci dit, on peut être coopérateur sans avoir de participation active dans l’organisation d’Agricovert et, inversement, on peut prêter main forte au projet sans mette une somme à disposition d’Agricovert, en organisant un dépôt par exemple. »

Depuis le départ, ce sont pas moins de 1600 coopérateurs qui ont rejoint le projet. D’un côté, il y a les parts de coopérateurs réservées aux producteurs (appelées « parts A »), financièrement plus importantes (500€), avec des règles spécifiques pour garantir leur participation égale dans les décisions à prendre, et également garantir les valeurs initiales. Par exemple, les maraîchers se mettent chaque année d’accord sur le « plan de culture », c’est-à-dire qui va faire pousser quoi à quel moment pour éviter la surproduction de certains produits et aussi faire le maximum pour que nos paniers soient les plus variés possible. Les décisions en Assemblée générale doivent aussi toujours faire l’objet d’une majorité dans le groupe des Producteurs.

« En premier lieu, être coopérateur représente pour moi un impact financier. En me disant que j’apporte ma toute petite pierre à l’édifice car c’est un projet en lequel je crois. Plus tard, j’essaierai je pense, de participer à la prise de décision lors d’assemblées. »

Du côté des Consom’acteurs, une part revient à 100€ (« Part B »). On peut en prendre autant qu’on veut bien sûr (maximum 50). Mais sur le principe, un coopérateur qui a une part devient membre à part entière et a le même « pouvoir » qu’un autre qui aurait des dizaines de parts selon la règle « 1 personne-1 voix ». Les coopérateurs sont invités – sans obligation – à participer à l’Assemblée générale annuelle. C’est une occasion de donner leur avis sur le développement du projet, de découvrir les projets menés par les différents pôles de la coopérative et de voter les propositions faites par le Conseil d’administration, bref, de prendre une part plus active à la vie du projet.

« 2 choses m’ont donné envie de prendre une part d’une coopérative telle qu’Agricovert. Tout d’abord, l’envie d’investir dans une entreprise qui participe à l’économie réelle (à l’opposé de l’économie virtuelle qui anime les marchés boursiers). Ensuite, l’envie de soutenir une entreprise avec un but éthique et social. Agricovert comble ces deux envies. »

Dans certains projets, on paye annuellement une cotisation, un abonnement pour être membre chaque année. Dans une coopérative, on investit en une fois une somme qui reste valable bien plus longtemps, mais cela soutient aussi. Si un jour des bénéfices devaient être redistribués, les coopérateurs pourraient se voir rétribué une partie de ces bénéfices en fonction de leur participation. Dans un projet d’Economie sociale, l’argent récolté par la participation des coopérateurs est directement réinjecté dans le projet et soutient son développement… En 2011, il y avait 2 travailleurs employés par Agricovert, ils sont 9 aujourd’hui grâce au développement du projet.

« Je trouve du plaisir à participer à un projet qui améliore notre façon de manger, de produire,… Bref, un projet qui améliore la qualité de vie des citoyens. »

Acheter ses produits via un panier Agricovert, acheter au comptoir à Gembloux ou à Court-Saint-Etienne, ce sont déjà des actes citoyens de défense de certaines valeurs. Pour ceux qui voudraient encore aller un cran plus loin, il est à tout moment possible de demander vous aussi une part du projet Agricovert et par ce biais d’encore plus vous investir pour le soutenir. Pour soutenir aussi vos valeurs, Agricovert veut développer de nouveaux projets, un pôle de transformation/conservation de légumes ou de fruits par exemple, elle a créé par exemple une asbl sœur pour animer un Tiers-Lieu (Agricotiers), et réfléchit à un projet déménagement et de logements différents dans le nouveau quartier qui s’annonce.

N’hésitez pas à poser vos questions et devenez coopérateurs Agricovert ! La prochaine Assemblée générale aura lieu le dimanche 2 juin 2024 (15h).

Merci à Alexandre Valancin, François Honnay, Marc Lindekens pour leurs témoignages de coopérateurs de la première heure ou tout récents.

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