C’est quoi « être coopérateur » ?

Donnons la parole à quelques coopérateurs, qui nous explique les motivations de leur engagement.

C'est quoi « être coopérateur » ?

« J'aime les valeurs associées à l'organisation en coopérative. Je pense que depuis peu les lignes bougent et nous sortons doucement de l'"ignorance" dans lesquels nous étions baignés. Que ce soit sur l'origine de notre nourriture ou sur la rémunération de nos producteurs. Je crois fondamentalement en l'idée d'économie locale comme étant le seul modèle pérenne. J'aime me dire que mon argent va directement dans les mains d'un producteur local qui vit de ses produits, sans être étranglé par les mains d'une concurrence impossible à tenir sur une échelle internationale. »

Pour développer son projet, la coopérative Agricovert a besoin de fonds propres. Grâce à un premier appel à coopérateurs, entre 2011 et 2014, nous avons pu investir dans deux camionnettes jaunes d’occasion, des balances, des présentoirs pour ouvrir le comptoir à Gembloux, une petite chambre froide et un container frigo, un logiciel informatique et comptable, ... C'est grâce à ces investissements qu'Agricovert peut mettre son carnet d'adresses à disposition de 30 producteurs et proposer une gamme de plus en plus étendue de produits à ses quelques ... acheteurs.

« Pour moi, il s’agit d’un double engagement : à la fois symbolique et matériel. En effet, devenir coopérateur c’est marquer son adhésion à un projet et la somme constituant la part (ou les parts) est la preuve tangible de cette adhésion : le coopérateur accepte de mettre à la disposition d’Agricovert une somme donnée afin de faire fructifier le projet. Ceci dit, on peut être coopérateur sans avoir de participation active dans l’organisation d’Agricovert et, inversement, on peut prêter main forte au projet sans mette une somme à disposition d’Agricovert, en organisant un dépôt par exemple. »

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Depuis le départ, ce sont pas moins de 380 coopérateurs qui ont rejoint le projet. D'un côté, il y a les parts de coopérateurs réservées aux producteurs, financièrement plus importantes et avec des règles spécifiques pour garantir leur participation égale dans les décisions à prendre. Par exemple, les maraîchers se mettent chaque année d'accord sur le « plan de culture », c'est-à-dire qui va faire pousser quoi à quel moment pour éviter la surproduction de certains produits et aussi faire le maximum pour que nos paniers soient les plus variés possible.

« En premier lieu, être coopérateur représente pour moi un impact financier. En me disant que j'apporte ma toute petite pierre à l'édifice car c'est un projet en lequel je crois. Plus tard, j'essaierai je pense, de participer à la prise de décision lors d'assemblées. »

Du côté des Consom'acteurs, une part revient à 100 €. On peut en prendre autant qu'on veut bien sûr. Mais sur le principe, un coopérateur qui a une part devient membre à part entière et a le même « pouvoir » qu'un autre qui aurait des dizaines de parts. Les coopérateurs sont invités – sans obligation – à participer à l'Assemblée générale annuelle. C'est une occasion de donner leur avis sur le développement du projet, de découvrir les projets menés par les différents pôles de la coopérative et de voter les propositions faites par le Conseil d'administration, bref, de prendre une part plus active à la vie du projet1.

« 2 choses m'ont donné envie de prendre une part d'une coopérative telle qu'Agricovert. Tout d'abord, l'envie d'investir dans une entreprise qui participe à l'économie réelle (à l'opposé de l'économie virtuelle qui anime les marchés boursiers). Ensuite, l'envie de soutenir une entreprise avec un but éthique et social. Agricovert comble ces deux envies. »

Dans certains projets, on paye annuellement une cotisation, un abonnement pour être membre chaque année. Dans une coopérative, on investit en une fois une somme qui reste valable bien plus longtemps. Si un jour des bénéfices devaient être redistribués, les coopérateurs pourraient se voir rétribué une partie de ces bénéfices en fonction de leur participation. Dans un projet d'économie sociale, l'argent récolté par la participation des coopérateurs est directement réinjecté dans le projet et soutient son développement... En 2011, il y avait 2 travailleurs à Agricovert, ils sont déjà 6 aujourd'hui grâce au développement du projet.

« Je trouve du plaisir à participer à un projet qui améliore notre façon de manger, de produire,... Bref, un projet qui améliore la qualité de vie des citoyens. »

Acheter ses produits via un panier Agricovert, acheter au comptoir à Gembloux, ce sont déjà des actes citoyens de défense de certaines valeurs. Pour ceux qui voudraient encore aller un cran plus loin, il est à tout moment possible de demander vous aussi une part du projet Agricovert et par ce biais d'encore plus vous investir pour le soutenir, pour soutenir aussi vos valeurs. Agricovert veut développer le bâtiment récemment acquis (voir newsletter précédente pour le détail des projets). N'hésitez plus, contactez Ho Chul pour poser vos questions et devenez coopérateurs Agricovert !

Merci à Alexandre Valancin, François Honnay, Marc Lindekens pour leurs témoignages de coopérateurs de la première heure ou tout récents.

Bruno Lambinet pour le Pôle Consom'acteurs

1Entre juin 2015 et décembre 2015, un nouvel appel à coopérateurs a été lancé. 150 nouveaux coopérateurs ont rejoint le projet.

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